Un peintre littéraire

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Portrait de Chateaubriand
Aubry-Lecomte d’après Girodet
  • Lithographie, 44.2 x 34.7 cm
  • Montargis, musée Girodet

Girodet présenta au Salon de 1819 son tableau de Pygmalion et Galatée (Paris, Musée du Louvre), que le fameux collectionneur Giovanni-Battista Sommariva lui avait commandé en 1812. L’œuvre est un exemple de virtuosité technique — il y rend insensible le passage du marbre à la chair et détache les figures claires sur un sfumato — mais n’obtint de réel succès qu’auprès de ceux qui voyaient en Girodet le chef de l’école classique depuis l’exil de David et dans sa composition, le parangon du « style grec ». Pour plaire à son mécène et par goût personnel, l’artiste avait réalisé une peinture anacréontique, genre passé de mode depuis la commande, dont la portée philosophique et esthétique ne fut comprise que par un petit nombre. L’aristocratie était alors sa principale clientèle pour qui il composait des têtes d’études souvent d’après des modèles féminins. Girodet offrit ainsi Une Amazone (collection particulière), à la duchesse de Berry lorsqu’elle vint voir la Galatée dans son atelier. En remerciement, la duchesse lui remit en 1823 un vase en vermeil ciselé, orné de deux bas-reliefs d’après deux compositions qu’il avait lui-même dessinées (Pygmalion amoureux de sa statue et Le Retour de Télémaque).

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