Les adieux de Girodet à son atelier

Les dernières années

Girodet, chevalier de la Légion d’honneur depuis 1808, membre de l’Académie des Beaux-Arts de Florence depuis 1810, membre de l’Institut depuis 1815 (classe des Beaux-Arts) avait également reçu le cordon de Saint-Michel en 1817. Chateaubriand déposa sur son cercueil la décoration d’officier de la Légion d’honneur. Le buste sculpté par Louis Desprez entre 1826 et 1827, pour son monument au cimetière du Père Lachaise, est le portrait le plus ressemblant du peintre dans sa maturité comme le médaillon en terre cuite de Joseph Chinard (Boston, Museum of Fine Arts) l’est de sa jeunesse. La vente de son atelier eut lieu dans l’hôtel particulier qu’il s’était fait construire à Paris au 55, rue Neuve-Sainte-Augustin (aujourd’hui rue Daunou) et qu’il habitait depuis 1812. Elle attira les amateurs en raison de la réputation d’originalité et de bizarrerie de l’artiste comme du petit nombre de personnes qui avaient été admises dans son intérieur mais révéla surtout un pan entier de son oeuvre resté inédit. Le montant des enchères en fit le premier exemple au XIXe siècle d’une vente spectaculaire après la mort d’un peintre. Le Romantisme littéraire (Alfred de Vigny, Honoré de Balzac) s’empara de la personne de Girodet comme l’archétype du génie incompris.

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